12 octobre 2016

Accueil de l’écrivain égyptien Khaled OSMAN 
Khaled Osman
             Le centre Francophonie de Bourgogne (CFB) a accueilli, le vendredi 7 octobre, l’écrivain et traducteur égyptien, Khaled Osman. L’écrivain qui écrit en français, a participé à 3 rencontres-débat dans la même journée :
                     De 10h à 11h30, il a rencontré, à Torcy (71) des habitants de la Régie des Territoires de la communauté urbaine Montceau-le Creusot.
                      De 14h30 à 16h, des lecteurs à la Maison des familles de Torcy (71) et de 18h30 à 20 h, des adhérents de la bibliothèque municipale de Saint Symphorien de Marmagne.
            Les débats animés par Claude Thomas, président du CFB, ont porté sur les deux romans de l’auteur Le Caire à corps perdu et La colombe et le moineau, tous les deux édités chez Vents d’ailleurs (France).
          Khaled est né en Egypte, mais il vit à Paris depuis son jeune âge. Féru de littérature arabe, non seulement, il traduit des ouvrages de langue arabe en français, mais il introduit, aussi,  dans ses  romans, des éléments des cultures arabes.
          Le Caire à corps perdu a surtout ciblé la ville du Caire, et les lecteurs présents comme beaucoup de Français, se sont particulièrement intéressés à cette ville « la mère du monde » comme la nomment les Egyptiens. Le héros, personnage qui a perdu la mémoire et surnommé Nassi par ses hôtes, est en recherche de son passé. Il nous promène ainsi à travers et la ville que l’on découvre avec intérêt, et ses souvenirs. Et ainsi, nous révèle des habitants accueillants et prêts à rendre service, entre générosité et bienveillance. Il nous dévoile aussi le vrai visage de la femme égyptienne, forte et besogneuse.

        La colombe et le moineau, roman peut être plus culturel, nous fait connaître des pans inconnus de la littérature arabe.  Ainsi « le sanglot entre les bras de Zarqa-Al-Yamana » d’Amal Donqol (1940-1983), la colombe, nom d’une femme devin qui donne une partie du titre au roman. Puis, Khaled Osman, nous cite le poète Mutanabbi, quelque peu provocateur, la belle et sanglante histoire de la princesse Zabba, en réalité Zénobie, épouse du prince de Palmyre et se sert de la nouvelle du palestinien Ghassan Kanafani (1936-1972), le moineau, pour compléter son titre. Sans oublier de revisiter l’expédition de Napoléon, en en penant les écrits du chroniqueur égyptien de l’époque, Jabarti.

           L’écriture de Khaled Osman est riche, précise,  travaillée et donne à découvrir et à s’interroger sur une culture et sur l’histoire d’une région qui ont toujours passionné le monde.
     A noter que Khaled Osman, aidée de son épouse, Ola, a traduit plusieurs romans de langue arabe, en voici quelques uns.
 Outre plusieurs œuvres de Gamal Ghitany, on notera :
  - le collier de la colombe de Raja Alem  (Arabie saoudite) au Stock
  - Dans la peau de « Abbas El-‘Abd » de Ahmad Alaidy (Egypte) chez Actes Sud
  - Le ravin du chamelier d’Ahmad Aboukhnegar (Egypte) à Sindbad
   - Femme interdite  d’Ali Al-Muqri  (Yémen)  chez Liana Levi
 et La malédiction d’Azazel de l’égyptien Youssef Ziedan chez Albin Michel.

             Beaux moments de littérature qui ont beaucoup intéressé les personnes présentes.
            Nous terminerons par une citation du poète égyptien Edmond Jabès : 
« L’Egypte est un pays si prenant que l’on ne peut s’en arracher qu’en sacrifiant une grande part de soi-même »
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En séance dédicace

A la BM de Saint Symphorien de Marmagne (France)

A la Régie des territoires (Le Creusot (71))

A la Maison des familles (Torcy 71)


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